mercredi 28 mai 2008

Qui va sauver l'amie Ségolène

Nous avons au début du film, la publication du livre de Bertrand Delanoé, qui s'intitule "De l'audace", où il explique clairement que pour lui, être socialiste et libéral, c'est compatible, et non seulement il le dit, mais il l'assume.

Pour lui être libéral, c'est être libéral au sens politique du mot, c'est être partisan d'une idéologie des libertés, c'est être démocrate, c'est ce qu'ont toujours dit Jaurès, Blum, Mitterrand...

Ségolène Royal fait alors irruption en condamnant, en termes vifs, le mariage du libéralisme et du socialisme. "Totalement incompatible", assène-t-elle.

Mais que n'a-t-elle donc rien dit alors qu'elle était de 1982 à 1984 chargée de mission au secrétariat général de la présidence de la République, et ensuite au affaires sociales et à l'environnement jusqu'en 1988, très proche de François Mitterand, qui ne trouvait lui aucune incompatibilité entre être socialiste et libéral ?

François Mitterrand, avec Pierre Bérégovoy, a brisé le monopole des agents de change pour libéraliser les marchés financiers. Bérégovoy, qui fait en 1992, de Marie Ségolène sa ministre de l'environnement ne déclenche pas chez elle la moindre critique du libéralisme.

De 1997 à 2000, elle est ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, puis Ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées de 2000 à 2002 sous le Gouvernement Jospin.

Tout est au beau fixe pour l'amie Marie Ségolène dans ce gouvernement.

Mais à y regarder de prés que voit-on ?

Selon l’édition 2001 de L’Etat de la France (La Découverte), en 1986-1988, Chirac avait vendu pour 100 milliards de francs (valeur 1999) d’actifs publics. De 1993 à 1997, Balladur et Juppé : 140 milliards. En 1997 et 1998, Jospin : 240 milliards.

La gauche a fait ce que la droite n’avait pas osé, en terme de libéralisme : lever le tabou de la privatisation des services publics, en vendant de larges parts de France Telecom et d’Air France, cette dernière sous l’égide du ministre communiste Gayssot et le grand silence de Marie Ségolène.

De 1986 à 2002, se sont près de 3 000 entreprises publiques employant plus de 1 000 000 de personnes qui basculent dans le secteur privé (le Monde du mardi 9 avril 2002).

Marie Ségolène oblige son ex-concubin, François Hollande, à intervenir pour lui rappeller l'ordre juste en ces termes :

"La querelle des mots est regardée comme irréelle. Chacun sait bien que le socialisme procéde du mouvement pour la liberté, et que le libéralisme politique né au XIXe siècle, prolongeant la philosophie des Lumières, a inspiré l'action des socialistes tout au long des décennies passées"

Mais la belle, en plus d'énormes trous de mémoire, souffre également de surdité et persite dans un entétement qui lui est maintenant coutumier.

Selon Le Point (lien) : Ségolène Royal a réaffirmé mardi, après que Bertrand Delanoë eut défendu "le libéralisme", que les socialistes ne devaient pas "aller piocher à la droite son idéologie et son vocabulaire".

"Il n'y a pas besoin d'aller piocher à la droite son idéologie et son vocabulaire. On sait ce que cette idéologie recouvre (...) Le libéralisme a déjà fait des dégâts considérables"

Le capitalisme détruit les hommes et les femmes (...) C'est ça, le libéralisme", a déclaré la candidate PS défaite à l'élection présidentielle.

Elle a dénoncé dans cette idéologie "des concepts qui sont à la source même des malheurs et des désordres du monde". "Désolée, je ne partage pas cette façon de parler", a-t-elle ajouté, évoquant "un vrai clivage" et récusant qu'il s'agisse de "postures".

Selon Mme Royal, ce "n'est pas exact" de dire que M. Delanoë ne se range pas dans le camp du libéralisme économique. Elle s'est toutefois refusée à une discussion avec les journalistes à partir des propos du maire de Paris.

Comme on lui faisait remarquer que dans sa campagne présidentielle, elle avait loué "la liberté d'entreprendre" et "le goût du risque", l'ex-candidate a répondu que c'était "parfaitement cohérent" avec sa critique du libéralisme aujourd'hui.

Interrogée pour savoir si elle remettait en cause les privatisations, des mesures d'inspiration libérale, décidées sous le gouvernement Jospin, auquel elle appartenait, Ségolène Royal n'a pas voulu "revenir sur ces questions".

Quant à savoir si la dénonciation du libéralisme économique est compatible avec l'alliance qu'elle prône avec le MoDem, qui se dit "libéral et social", elle a répliqué : "Je vous le dirai. J'aborderai cette question sans tactique et sans tabou".

Enfin, dans un éclair de lucidité, elle a dénoncé "une confusion des valeurs" alors qu'il faut aujourd'hui "une clarification".

Il semble effectivement que tout soit de plus en plus clair, Marie Ségolène s'est reconvertie dans le funanbulisme, il ne reste plus qu'à lui annoncer que ses amis vont bientôt enlever le fil, mais se trouvera-t-il quelqu'un pour sauver la belle ?


mardi 27 mai 2008

Grenelle de l'insertion

Mardi 27 Mai 2008

Mesdames et messieurs,
Avec le président de la République, le Gouvernement s’est engagé à réduire la pauvreté d’au moins un tiers en cinq ans.
Il en a fait un des critères de la prospérité et de l’unité de notre pays, l’un des critères de sa réussite. Cet objectif est crucial, il se travaille avec vous, et il ne s’atteindra qu’avec vous.
Tous ici vous représentez la complexité des problématiques de l’exclusion.
Mais vous en représentez aussi les espoirs. Vous représentez cette diversité d’approches, de solutions, d’intuitions, d’imaginations qui, en six mois, a commencé à faire bouger le système.
Dans vos domaines, vous avez souvent été des pionniers, des inventeurs.
Vous avez souvent ouvert vos itinéraires en solitaires.
Le Grenelle de l’insertion vous a demandé quelque chose de très différent, et d’un peu paradoxal.
Inventer plus de simplicité.
Inventer plus d’unité.
Inventer plus de cohérence.
Je vous le dis au nom du Gouvernement et de tous les Français, le résultat de vos travaux vaut d’ores et déjà programme pour l’action publique.
Les mesures ponctuelles, les coups de projecteurs épisodiques ont fait leur temps.
Il faut maintenant faire place à la volonté politique, place aux approches d’ensemble, place à la ténacité !

Avec vous et avec Martin Hirsch, le combat national pour l’insertion est engagé et je pense qu’on se souviendra du Grenelle de l’insertion comme ayant été le point de départ.



Après six mois de travaux et de réflexion, le Grenelle de l'insertion se conclut aujourd'hui.

Ce que vous venez de lire ci-dessus, est la conclusion du discours de notre Premier Ministre qui a ouvert cette journée par le discours suivant :

Messieurs les ministres,
Mesdames et messieurs les présidents,
Mesdames et messieurs,

Pour redresser notre pays, pour aller à la conquête de la croissance, pour tendre vers le plein emploi, pour garantir la pérennité de notre pacte social, pour rehausser les valeurs de la République, nous croyons au courage, à la responsabilité et à la dignité qui existent en chaque citoyen.
Nous croyons qu’en chacun d’entre eux, il y a une force et un talent qui ne demandent qu’à s’exprimer. Et tout notre enjeu est de créer les conditions pour libérer ce potentiel et lui permettre de s’épanouir.

Mesdames et messieurs,

Avec Martin Hirsch, nous voulons gagner cette bataille de la dignité et de la responsabilité.
Et pour la gagner, il nous est apparu nécessaire de dépasser les clivages droite / gauche dans lesquels les plus fragiles se trouvaient pris en étau.

Trop longtemps, trop souvent, l’alternative offerte, c’était le capitalisme ou le socialisme.
Le mépris par l’exploitation ou le mépris par la compassion.
L’exclusion par l’argent ou l’exclusion par l’assistanat.
D’un côté, on faisait craindre un système cynique, qui écarterait sans pitié les moins productifs.
De l’autre, on jouait la vieille rengaine du partage des ressources, qui appauvrissait tout le monde sans remettre personne en selle : partage du temps de travail, partage des aides, des allocations, des subsides, sans la moindre notion d’efficacité réelle.
Comme si diviser, c’était créer !

Avec le Gouvernement, avec Martin Hirsch, nous tentons de sortir par le haut de ces faux débats.
D’abord parce que l’accord se fait sur les grands principes d’une économie de marché qui n’est pas idéale en soi, ni immorale en soi, mais tout simplement la moins mauvaise possible pour créer des richesses, des emplois, des possibilités et des libertés nouvelles pour l’homme.

Ensuite, parce que la question sociale n’est ni de droite, ni de gauche. Elle est efficace ou elle ne l’est pas !
Pour la première fois, avec Martin Hirsch, nous avons dit aux Français : fixons nous des objectifs chiffrés en matière de réduction de la pauvreté ! Remettons à plat notre politique de l’insertion ! Faisons clairement la liste de nos droits et de nos devoirs réciproques au sein d’une société solidaire.

Participants au Grenelle de l’insertion, vous incarnez ce dépassement des anciennes oppositions. Vous incarnez l’espoir né de la concertation, du pragmatisme, du courage et du souci de l’autre.

La sauvegarde de notre pacte social est une des exigences les plus largement partagées par les Français.
Elle passe par la réforme d’un système qui doit devenir moins dispendieux, tout en corrigeant mieux les inégalités.
Vous en avez ouvert les voies.

Mesdames et messieurs
Ce Grenelle de l’insertion est un appel à l’action. Vous y avez mis l’écho de vos colères et de vos impatiences : j’y retrouve l’écho de la volonté du président de la République et du Gouvernement qui ne se satisfont pas du statu quo.
Comme vous, je récuse la complexité des contrats aidés.
Comme vous, je condamne l’implication trop timide des entreprises contre la mise à l’écart abusive des travailleurs âgés.
Comme vous, je ne me résous pas à la logique défaitiste de l’assistanat, et c’est pourquoi nous voulons mettre en place le RSA.

En octobre dernier, le président de la République prenait l’engagement de lancer un Grenelle de l’insertion. En le lançant, il répondait à la demande d’un grand nombre d’entre vous.

Mais nous avons aussi accepté, avec vous, de faire un vrai pari.

- Le pari d’asseoir ensemble, à la même table, des intervenants qui ne se parlaient plus, ou seulement pour répéter entre eux des discours figés.
Un Grenelle, c’est justement une méthode pour faire fléchir les rigidités ; c’est la mobilisation de toutes parties prenantes, pour évacuer les mauvais débats, éviter les faux consensus, pour construire des accords et engager l’énergie de chacun dans leur réalisation.

- Le pari, c’était aussi de remettre à plat des dispositifs nombreux et complexes.
Au sein de l’Etat, l’insertion concerne un nombre considérable de départements ministériels : Éducation, Santé, Transports, Agriculture, organisation des relations de travail, Emploi évidemment...
Avec cette initiative et le rôle du Haut commissaire pour l’assurer, c’est toute la problématique de l’insertion qui reprend une cohérence.
Derrière lui, comme depuis le début de ce processus, c’est l’intégralité du Gouvernement et le président de la République qui s’engagent.

- Tous ensemble, nous faisons enfin le pari politique de replacer le soutien des plus fragiles au premier plan de l’action publique.
L’insertion ça n’est pas une question parmi d’autres.
Elle au cœur de nos priorités, parce qu’elle est au cœur de la société.
Une personne qui ne parvient pas à s’insérer, c’est un échec collectif.
C’est une expérience qui se tait, une force qui se démobilise.
Nous ne voulons plus de cet échec.
Nous voulons qu’aux yeux de la société, les personnes en insertion cessent d’apparaître comme des "fardeaux" ; qu’elles deviennent au contraire les acteurs d’un succès partagé ; qu’elles prennent part, activement, à la valorisation de leurs propres compétences.
Une personne qui s’insère, c’est une richesse qui se révèle, un talent qui trouve à s’exprimer.
Nous en avons depuis longtemps tiré des conclusions élémentaires.
La première, c’était que nous devions construire nos solutions en partant des besoins des personnes - pas des clivages des professionnels.
La seconde, c’était que nous devions donner la parole à ceux qui vivaient une situation d’insertion, parce qu’ils en étaient les meilleurs experts.

Tous ces paris, Mesdames et messieurs, étaient ambitieux, mais je crois que six mois plus tard, cette journée de clôture nous récompense.
Permettez-moi de vous remercier d’une certaine façon pour la qualité de votre travail.

Faire un Grenelle imposait de dépasser les idées reçues. Un préjugé, en particulier, stérilise souvent les projets en matière d’insertion : c’est celui qui consiste à penser que l’emploi est définitivement fermé à une partie de la population ; qu’il y aurait, de façon irrémédiable et définitive, d’un côté, des gens employables, et de l’autre, des gens dont l’emploi est une chimère, un vœu pieu.
Vous avez décidé de ne fermer à personne la porte de l’emploi, c’est-à-dire la porte de la société.

Un Grenelle, c’est un processus de dialogue qui doit éviter à tout prix les concepts un peu vides, les déclarations passe-partout.
Souvent, les grands mots arrangent tout le monde, parce qu’ils permettent de créer des consensus sur la nécessité de faire davantage.
Personne parmi vous ne niera qu’il faille "plus d’accompagnement", "plus de pilotage", "plus de cohérence", de "synergies", de "partenariats".
Restait à mettre derrière ces mots autre chose que du consensus flou.
Tout au long de vos travaux, vous avez fait l’effort de dégager l’essentiel de l’accessoire, de construire de vrais accords. Vos travaux ont permis de projeter sur les choses une lumière claire et parfois même un peu crue.
Je veux vous en féliciter. C’était un préalable essentiel.

Je voudrais, à travers cette journée, rendre hommage à ceux dont l’insertion est le combat, et qui ont défendu ses impératifs et ses exigences aux cours des dernières décennies.
Je voudrais rendre hommage aux acteurs économiques et sociaux qui ont montré leur engagement au cours de ce processus ; à l’ensemble des collectivités territoriales, qui portent une grande part des politiques d’insertion, à commencer par les départements ; aux usagers qui, tout au long de ces travaux, ont pris la parole pour présenter leurs problèmes et pour rappeler leur désir de progrès. La participation aux groupes de travail, aux groupes techniques, aux journées thématiques du Grenelle a constitué, de la part de chacun de vous et du Gouvernement, un investissement sans précédent et je salue la tâche de votre rapporteur général Julien Damon et des six présidents de groupe, Laurent Hénart, Christophe Sirugue, Jean-Luc Vergne, Annie Thomas, Nicole Maestracci et Agnès Naton.
Rien n’est plus légitime que d’en attendre des résultats pour le quotidien de nos concitoyens.
Pour cela, il faudra mettre en œuvre les réformes qui recueillent votre accord ; mais aussi faire souffler l’esprit du Grenelle dans les pratiques de tous les acteurs concernés.
C’est pourquoi la feuille de route qui vous est proposée prévoit, pour chacun, des orientations et des pistes aussi utiles que possible sur les suites à donner au Grenelle.

Les consensus qui se dessinent et qui sont retracés dans cette feuille de route, comme les orientations que vous vous apprêtez à prendre en commun, sont sans précédent. Aucun dialogue véritablement organisé n’existe entre les partenaires sociaux, les acteurs spécifiques de l’insertion, les collectivités locales et l’Etat.
Il est pourtant essentiel que tout le monde aille dans le même sens.
Je considère la feuille de route que vous discuterez aujourd’hui comme une avancée considérable.

Elle fixe en effet des constats partagés, des priorités pour décloisonner l’insertion.

Vos travaux établissent un cap clair, celui du retour à l’emploi.
Ce cap s’applique à tous les actifs.
Il n’y a pas, je l’ai dit, de frontière étanche entre employables et inemployables.
Rendre l’emploi possible, c’est simplement faire coïncider les aptitudes et les capacités au travail d’une personne avec une situation professionnelle.
Cette coïncidence doit devenir l’objectif réaliste de tous, même s’il faut parfois adapter le chemin pour y parvenir.
Vos travaux apportent ici une conclusion tout à fait structurante pour définir les parcours des personnes en insertion.
En France, désormais, nous ne séparerons plus l’accompagnement professionnel de l’accompagnement à visée sociale..

Dans vos documents, je lis cet acquis simple, qui s’y trouve désormais scellé.
L’insertion, ce n’est pas un secteur cloisonné, c’est une politique !
L’insertion, ce n’est pas un contour, un périmètre, ce sont des principes d’action.
On pourrait dire que "poser des principes", cela ne change pas le monde. Moi, je ne suis pas d’accord. Je crois que les principes que vous posez sont l’antidote aux dispositifs qui enferment les usagers et leurs accompagnateurs dans l’impasse.
Aujourd’hui l’insertion est un secteur où l’on ne fait rien sans partenariats.
Poser des principes clairs, c’est se donner les moyens de donner un coup d’accélérateur à ces partenariats ; d’avancer sans s’arrêter constamment pour faire un tour de table et s’interroger sur le rôle des uns et des autres.
C’est définir durablement les devoirs, les objectifs et les tâches de chacun.
Les partenariats, c’est bien. Avec des responsabilités claires, c’est mieux.

Parmi ces principes, le premier qui s’impose, c’est de construire les parcours autour d’un référent unique dans le service public de l’emploi.

L’accompagnement professionnel des personnes en insertion est l’épine dorsale des réformes que vos travaux appellent.
J’en ai parfaitement conscience, le Grenelle ne peut réussir si rien ne change en la matière.
C’est tout le sens de la création du nouvel opérateur fusionnant l’ANPE et l’UNEDIC. Il s’agit de construire une offre de services qui sache s’adapter aux situations individuelles ; qui sache répondre aux besoins qui s’expriment dans la recherche d’emploi ; qui sache mettre en place et faire jouer une véritable logique de droits et de devoirs !
Dans ces conditions, flécher les prestations du nouvel opérateur pour tel ou tel statut aurait peu de sens. On risquerait au contraire de reproduire la situation ancienne, dans laquelle ce sont les personnes qui ont le plus de besoins qui sont le moins aidées.
La conclusion est claire : nous ne devons plus traiter les demandeurs d’emploi de façon différente suivant leur statut.
Ce sera la position de l’Etat dans la négociation de la convention tripartite qui s’annonce, et je me réjouis de voir que ce sera également la position de ses partenaires.

Je sais que vos travaux ont conclu dans le sens d’une intervention forte du service public de l’emploi en direction des allocations de minima sociaux et je vous le dis tout de suite : j’y suis favorable sur le principe. C’est à cette condition que l’on redonnera du sens et une véritable portée concrète à la logique de droits et de devoirs dans l’insertion - et nous en avons grandement besoin !

Je n’ignore rien des difficultés que cela comporte.

Il faudra articuler cette évolution avec les interventions des acteurs locaux en matière d’insertion, qui ont mis l’accent sur l’insertion professionnelle au cours de ces dernières années.
Ces questions sont au cœur de vos travaux. Je crois que nous sommes tous résolus à les affronter.

Un deuxième principe posé, c’est la création d’un contrat unique d’insertion qui s’adapte aux réalités des bassins d’emploi

La mise en route du Contrat Unique était réclamée depuis de nombreuses années par les acteurs de l’insertion, pour solliciter davantage de souplesse, mais aussi pour que responsables et décideurs, au plus près du terrain, puissent adapter l’offre en fonction des besoins et de la réalité des bassins d’emploi.
Eh bien le contrat unique est sur l’établi ! Notamment sur l’établi du Haut Commissaire.
Une négociation avec les partenaires locaux - et notamment les conseils généraux - est sur le point de s’engager.
L’orientation forte que vous avez posée est la bonne.
Elle consiste, lorsqu’un contrat est signé, à définir de véritables contreparties en termes de pérennisation de l’emploi ou de qualification.
Nous savons que les modalités de cette évolution doivent encore être précisées ; mais nous pouvons déjà affirmer qu’elle sera un levier essentiel pour améliorer l’impact final des contrats aidés sur l’emploi.
Aujourd’hui, les contrats aidés courent trop souvent plusieurs lièvres à la fois.
Conçus pour ouvrir des perspectives professionnelles aux personnes éloignées de l’emploi, ils jouent aussi, malgré eux, le rôle de subvention déguisée à certains acteurs du secteur non marchand.
Le contrat unique, en clarifiant nos objectifs, facilitera leur recentrage.

Il sera d’autant plus efficace qu’il saura s’adapter aux réalités des bassins d’emploi.

Cela implique de donner de la souplesse aux acteurs locaux dans l’application de ses règles d’horaires et de durée.
Notre mode de régulation des enveloppes budgétaires allouées aux contrats aidés doit évoluer en ce sens ; elle doit porter moins sur une répartition des volumes de contrats, et davantage sur une répartition des enveloppes financières.
Cela engendrera de la redistribution entre les territoires, en faveur des zones qui ont les besoins les plus forts ; mais cela permettra aussi de répondre aux nombreux projets qui émergent des acteurs locaux et qui ne correspondent pas à la réglementation ou au profil actuel des contrats.

Le complément indispensable à cette évolution, c’est de déverrouiller les blocages qui empêchent d’imbriquer contrat aidé et formation.
C’est pourquoi il faut privilégier une montée en charge des contrats de professionnalisation auprès des adultes et des jeunes sans qualification. Cet outil créé par l’accord national de 2003 doit être, en effet, davantage utilisé.

De ce point de vue, nul besoin d’un nouvel outil.
L’enjeu est de faire fonctionner plus largement ce qui marche déjà.
Les demandeurs d’emploi adultes et les jeunes sans qualification n’ont pas un accès suffisant au contrat de professionnalisation : il faut le leur ouvrir.
Pas de schéma tout ficelé, prêt à l’emploi, pour y parvenir.
Au contraire, les constructions locales entre organismes paritaires, organismes de formation et service public de l’emploi sont multiples. Cette souplesse est une bonne chose et nous la respecterons.
Ce dont nous pouvons tous bénéficier, c’est de l’aiguillon que constitue la fixation d’un objectif ambitieux.

Pour toucher les publics auprès desquels le dispositif ne décolle pas aujourd’hui, nous ferons confiance aux acteurs de terrain.
Une manière intelligente d’accompagner leur effort, c’est peut-être de confier une mission de bons offices à une personnalité connaissant bien les questions d’insertion professionnelle, à l’instar de la mission sur l’apprentissage qu’avait conduite Henri Lachmann il y a deux ans.

Mesdames et messieurs,
La réforme, longtemps attendue, des règles de financement de l’insertion par l’activité économique doit être programmée.
Sur ce sujet, l’orientation à laquelle aboutissent les travaux du Grenelle est claire : les acteurs de l’insertion par l’activité économique ne doivent plus être financés par des contrats aidés mais par des aides aux postes.
Il faut substituer celles-ci à ceux-là.
Autant préciser qu’avant d’envisager cette évolution, nous gagnerons à tester concrètement différents schémas d’aide au poste.
La logique à laquelle nous voulons satisfaire est double : donner de la visibilité aux acteurs, mais aussi permettre le développement du chiffre d’affaires des structures, en leur assurant un meilleur suivi et une meilleure évaluation

C’est entre autres pour cette raison que la question de la mobilisation des entreprises doit désormais être abordée.

La matinée va nous permettre de continuer à progresser sur ce point. Mais ce qui est certain, c’est qu’à défaut d’accords entre vous, le Gouvernement ne laissera pas cette question sans réponse !
Renforcer l’implication de tous les acteurs dans l’insertion professionnelle resterait un vœu pieu si les principaux acteurs concernés, en l’occurrence les entreprises, ne s’engageaient pas réellement dans des démarches nouvelles.

Je suis venu vous garantir, pour y veiller, l’implication entière du Gouvernement, de Martin Hirsch, de Xavier Bertrand, de Laurent Wauquiez dans le suivi de la mise en œuvre de toutes les préconisations du Grenelle.

Les acteurs du Grenelle ont particulièrement insisté, vendredi, sur la nécessité de suivre ces préconisations sur la durée.
J’ai demandé à Martin Hirsch de les mettre en œuvre, avec la collaboration de Carine Camby magristrat de la cour des Comptes.
Toutes les parties prenantes du Grenelle y seront associées.

Quant aux sujets sur lesquels des dispositions législatives sont nécessaires, nous les proposerons au Parlement dans un projet de loi portant généralisation du Revenu de Solidarité active et réforme des politiques d’insertion.
Je souhaite que ce texte soit examiné en Conseil des ministres dans les meilleurs délais, pour que le Parlement puisse en débattre dès cet automne.

Mesdames et messieurs, Avant d’engager des moyens nouveaux - et je conclurai sur ce point - il faudra consolider le financement de notre politique d’insertion ; saisir les marges qui existent pour être plus efficaces ; éviter les à-coups des financements

J’entends le discours développé dans le cadre du Grenelle, qui met en avant l’existence de marges importantes dans les interventions des acteurs de l’insertion.
La Revue Générale des Politiques Publiques en a mis un certain nombre en évidence. Elles peuvent et doivent être mobilisées.

J’entends également la demande de moyens supplémentaires. Avant de les engager, il me semble de bonne politique de garantir l’utilisation correcte des moyens actuels.
Chacun conviendra cependant que, si ce principe de responsabilité doit nous guider, il ne doit pas bloquer le lancement immédiat d’un certain nombre de chantiers du Grenelle.
En ce qui concerne les crédits de l’insertion, nous devons être, comme le prévoir la feuille de route, transparents avec vous, et éviter, autant que possible, les coups d’accordéon dans les financements. Nous devons également confirmer dans les faits les engagements que nous prenons collectivement pour favoriser l’insertion et lutter contre le chômage. C’est en fonction de ces principes que seront fixés, le moment venu, les arbitrages budgétaires ;

Mesdames et messieurs,
Avec le président de la République, le Gouvernement s’est engagé à réduire la pauvreté d’au moins un tiers en cinq ans.
Il en a fait un des critères de la prospérité et de l’unité de notre pays, l’un des critères de sa réussite. Cet objectif est crucial, il se travaille avec vous, et il ne s’atteindra qu’avec vous.
Tous ici vous représentez la complexité des problématiques de l’exclusion.
Mais vous en représentez aussi les espoirs. Vous représentez cette diversité d’approches, de solutions, d’intuitions, d’imaginations qui, en six mois, a commencé à faire bouger le système.
Dans vos domaines, vous avez souvent été des pionniers, des inventeurs.
Vous avez souvent ouvert vos itinéraires en solitaires.
Le Grenelle de l’insertion vous a demandé quelque chose de très différent, et d’un peu paradoxal.
Inventer plus de simplicité.
Inventer plus d’unité.
Inventer plus de cohérence.
Je vous le dis au nom du Gouvernement et de tous les Français, le résultat de vos travaux vaut d’ores et déjà programme pour l’action publique.
Les mesures ponctuelles, les coups de projecteurs épisodiques ont fait leur temps.
Il faut maintenant faire place à la volonté politique, place aux approches d’ensemble, place à la ténacité !

Avec vous et avec Martin Hirsch, le combat national pour l’insertion est engagé et je pense qu’on se souviendra du Grenelle de l’insertion comme ayant été le point de départ.



mardi 20 mai 2008

Éducation Nationale : Baisse des effectifs!

Ces quelques mots du titre de cet article sont à l'origine de divers mouvements de grèves des personnels de l'Éducation Nationale.

La presse de désinformation relaie les affirmations syndicales mensongères :

- Les suppressions de postes vont conduire à l'augmentation des effectifs dans les classes de nos enfants!

- Les classes de 35 élèves vont passer à plus de 40!

Le Ministre qui tente de communiquer sur ce sujet, est systématiquement accusé d'avoir la volonté de ruiner notre merveilleux système éducatif.
Certains ajoutent également que ses déclarations ont pour seul but de dresser les français contre les enseignants.

Parfois au détour d'une ligne, au milieu d'un article d'un journaliste bien informé, est mentionné un rapport de la cour des comptes qui ferait état de dysfonctionnement dans la gestion des ressources humaines de ce grand ministère, mais rien de plus.

De quel rapport s'agit-il ?

Pourquoi n'avons-nous pas plus de détails ?

Ce rapport contiendrait-il des vérités que nous ne serions pas à même de comprendre ?

Son contenu est-il classé secret défense ? Pourtant, il y a tant de secrets qui boostent les ventes de nos torchons gauchisants.

En cherchant un peu, c'est avec étonnement que l'on trouve ceci :

"RAPPORT D'ENQUÊTE DE LA COUR DES COMPTES RELATIF À LA GESTION,
PAR LE MINISTÈRE CHARGÉ DE L'ENSEIGNEMENT SCOLAIRE,
DES PERSONNELS DÉTACHÉS DANS DES FONCTIONS AUTRES QUE D'ENSEIGNEMENT OU DEMEURANT SANS AFFECTATION

(JANVIER 2005)"


"Le Président Pierre Méhaignerie a demandé à la Commission (COMMISSION DES FINANCES, DE L'ÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN) l'autorisation de publication d'un rapport d'information, en application de l'article 146 du Règlement. Il annexera l'enquête de la Cour.


M. Didier Migaud s'est déclaré hostile à cette publication tant que les réponses du ministère ne permettront pas d'éclairer les informations brutes contenues dans le rapport.


La Commission a alors autorisé la publication du rapport d'information."

La publication est autorisée, pourquoi alors, notre presse si friande habituellement de scandales, ne nous dit-elle rien ?

Pourtant La commande de ce rapport, avait pour objet d'établir un diagnostic clair de la situation de ces personnels, afin de répondre aux mécontentements exprimés dans l'opinion publique et par les parents d'élèves de voir un nombre important de classes sans professeurs, alors que, parallèlement, des milliers de professeurs demeurent sans affectation ou sans classe.

Cette commande était également justifiée pour une raison de principe : le coût de notre enseignement scolaire.
Nos dépenses publiques d'éducation par rapport au PIB excèdent nettement, avec 4 %, la moyenne de l'OCDE (3,6 %), ainsi que le taux de l'Allemagne (3 %), de l'Italie (3,7 %), du Japon (2,7 %) ou du Royaume-Uni (3,4 %) - fait qui ne serait pas critiquable en soi s'il conduisait à un niveau d'éducation proportionnellement supérieur.
Cet écart est particulièrement marqué dans le secondaire : le coût d'un élève du second degré est de près de 25 % plus élevé par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE.
Or, les enquêtes internationales montrent que nos résultats scolaires se situent globalement dans la moyenne seulement des pays de l'OCDE.

Selon la dernière enquête PISA (Programme international de suivi des acquis) menée par l'OCDE et publiée en décembre dernier(2005), la France se situe au treizième rang en mathématiques et au quatorzième rang en compréhension de l'écrit parmi les pays de l'OCDE.
En bref, le rapport coût/avantages de notre enseignement scolaire par rapport aux principaux autres pays développés est tout à fait perfectible.
Cette situation tient à plusieurs facteurs :
- un taux d'encadrement pédagogique élevé,
- la multiplication des options,
- une gestion d'ensemble lourde et complexe,
- un cloisonnement disciplinaire trop rigide
- et Un nombre excessif de personnels sous-employés ou en surnombre.

Vous avez bien lu :
- Un nombre excessif de personnels sous-employés ou en surnombre.

Serait-ce cette simple phrase qui serait à l'origine de la mise aux oubliettes de ce rapport ?

Comment notre presse justifierait-elle le fait qu'elle dénonce à longueur de colonne les sous-effectifs enseignants, et que dans ses même colonnes elle devrait affirmer le contraire ?

Mais il y a aussi et surtout le fait que toutes les organisations syndicales alertées de la publication de ce rapport, sont montées aux créneaux, et il semble que leurs menaces aient été entendues.

C'est très regrettable pour la bonne information des français, qui sauraient que le Ministre de l'éducation Nationale a d'importantes marges de manœuvres en ce qui concerne la gestion des effectifs de son ministère :

-97 500 équivalents temps plein concernés - mais qui, la plupart des observateurs s'accordent à le reconnaître, reflète les multiples imperfections de gestion du personnel enseignant et, ce faisant, laisse entrevoir, s'agissant du premier budget de l'État par son montant, des marges de manœuvre budgétaires substantielles(extrait du rapport de la commission des finances).

Selon ce rapport, sur les 97.500 équivalents temps plein (ETP) des premier et second degrés n'exerçant pas devant des classes de l'enseignement scolaire, 56.000 sont rémunérés sur le budget de l'enseignement scolaire et 41.000 sur d'autres budgets, soit en tout 12,1 % des effectifs enseignants. Il convient de préciser que la Cour ne tient pas compte de l'absentéisme en général et des divers types de congés, qui représentent à eux seuls 15 000 ETP.

Ces 56.000 ETP rémunérés par le budget de l'enseignement scolaire représentent 7 % des effectifs et correspondent à un coût annuel d'environ 3,8 milliards d'euros, soit 6,65 % de ce budget et 1,33 % du budget de l'État.

Quatre catégories sont distinguées par l'enquête :

-1) les enseignants sans classes, mais ayant des activités pédagogiques (18.000 ETP).

-2) les enseignants temporairement hors du système éducatif. Ils correspondent à 21.000 ETP, dont 14.000 en disponibilité et 7.100 en service détaché hors enseignement auprès d'organismes divers.

-3) les enseignants exerçant en dehors du secondaire ou du ministère de l'Éducation nationale (26 500 ETP). Ces personnels restent néanmoins gérés par le secondaire, ce qui entraîne, pour la Cour, « une assez vraisemblable source de sur-coûts » sur le long terme, provoquée par le fait de devoir gérer globalement plusieurs corps dont une partie de l'emploi échappe au gestionnaire.

-4) les enseignants sans classe et sans activité pédagogique.

C'est cette catégorie qui est la plus susceptible d'être critiquée. Elle représente à elle seule au minimum 32.000 ETP et une charge annuelle de l'ordre de 1,5 milliard d'euros.
Elle est notamment constituée, en ETP,
de 9.500 remplaçants inoccupés,
1.900 surnombres disciplinaires,
1.000 remplaçants incapables d'enseigner,
700 enseignants en réadaptation,
ainsi que de nombreuses décharges diverses,
dont beaucoup sont jugées par la Cour,
soit « obsolètes ou aux justifications mal contrôlées »,
soit simplement non statutaires.
Le nombre des remplaçants incapables d'enseigner et des enseignants en réadaptation est à relier avec la politique de recrutement et de gestion des ressources humaines du ministère.

Le rapport de la commission des finances (lien)

Avec en annexe le rapport de la cours des comptes (lien pdf téléchargeable)


Plusieurs journées de grèves sont annoncées avant la fin de ce mois de mai 2008, parce que notre Ministre de l'Éducation Nationale a décidé de mettre un petit peu d'ordre dans la gestion de son ministère.

Comme vous venez de le lire, il en a la possibilité,
et vu le nombre de réductions qu'il a annoncé pour cette année,
ses marges de manœuvre lui permettront de continuer aussi les années suivantes,
pour le plus grand plaisir de notre presse gauchiste qui,
j'en fait le pari,
poursuivra son entreprise de désinformation en continuant à relayer les mensonges syndicaux.


Précision très importante :
- En aucun cas il ne s'agit de l'enseignant en tant qu'individu qui est mis en cause dans cet article,
mais bien des modalités de la gestion du ministère,
souvent poussées par les syndicats.



Enseignants des 1er et 2nd degré exerçant leur métier
devant des élèves
dans le primaire ou le secondaire : 665.000 ETP



Cette ressource brute inclut le volume moyen
permanent d'environ 15.000 agents « empêchés »
dont environ 10.000 pour congés spécifiques,
maladie, etc. et environ 5.000 en congé parental ;

chaque jour 650.000 ETP sont devant des élèves.




mercredi 14 mai 2008

Ségolène Royal : le Poitou-Charentes va se déclarer à nouveau "hors OGM"


Voilà enfin une bonne nouvelle pour cette pauvre région.

Le Poitou-Charente sans organisme modifié,
cela signifie que sa Présidente "reloockée",

- au nez redressé,
- menton avancé,
- à la dentition alignée,

va quitter le territoire, probablement pour un pays
d'Amérique du Sud qu'elle aime tant visiter.

Après les rides de 2004.



L'organisme modifié de 2005.


Comme a son habitude, l'A.*.P., reste très discrète sur cette annonce, comme sur la récente condamnation de l'Organisme Poitevin Modifié.

Ayons une pensée, pour ceux qui vont accepter de l'accueillir, en formulant l'espoir qu'elle ne contamine pas la culture locale.





lundi 5 mai 2008

Petits arrangements entre amis

Le ministère de l'Education a mis en ligne sur son site internet des informations pratiques pour aider les parents dans l'inscription de leurs enfants dans un établissement à la prochaine rentrée avec la réforme de la carte scolaire.


En théorie, toutes les familles peuvent choisir un établissement pour leurs enfants. Dans la pratique, faute de places, tous les élèves ne seront pas acceptés.


Rien n'est dit à propos de la vérification des adresses des familles par les établissements.

Tous les établissements "réputés les meilleurs" ont ce que l'on appelle "la rue des nourrices".


Souvent les rues proches de ces établissements ont des adresses où doivent vivre entassées de 2 à 10 familles différentes.
Heureusement pour elles, elles ne partagent que la boite aux lettres, qui permet de s'inscrire dans l'établissement choisi.


Pour connaître ces adresses, il suffit de s'adresser au responsable catéchisme local, au conseiller municipal clientéliste, au député qui saura être sensible à vos attentes, mais aussi au directeur d'école, au principal ou proviseur qui sauront vous donner la marche à suivre.


Comme vous le voyez, tout le monde est au courant, mêmes les associations de parents d'élèves.

Dans ces conditions, parler de réforme, de critères, etc, est tout bonnement de la pure hypocrisie qui fait bien sourire tous ceux qui bénéficient de ces "dérogations de fait".


Cette pratique existe depuis que la sectorisation existe, et si elle n'est plus niée, elle est constamment considérée comme très marginale, ce qui doit être un motif suffisant pour que jamais personne ne demande un justificatif de domicile.


Petits arrangements entre amis, qui feront que l'on ne pourra accéder favorablement aux justes demandes de dérogations,

la prime au tricheurs!...